LARMES.
LARMES.
Me voilà dans cette boue qui me colle au sol , ma capote semble être mon linceul , déjà la pluie me lave le visage de la terre , mais je ne ressens plus rien, ni le froid de ce mois de février , ni cette douleur qui me brûle la poitrine , non ce n'est pas une balle mais un putain de morceau de silex après cet orage d'obus, c'est fini, le silence.......Non ,des cris de douleur résonnent près de moi , ce matin je ne serai pas le seul à mourir loin de chez moi . Mais non, ces gouttes qui coulent sur mes lèvres, ce n'est pas de la pluie , elles ont un goût salé: ce sont des larmes , une pluie de larmes , les larmes de tous les morts de cette journée qui ont aussi versé leur sang dans les sillons d'une terre déjà nourrie de la chair des hommes . De là-haut, ils nous font partager les souffrances d'une guerre inutile. Là ,c'est la fin je vois dans les larmes celui qui m'appelle à grands cris: combien de morts faudra-t-il ici pour que la liberté revienne , pour que les larmes de la mort deviennent des larmes de rire ? Le sang rouge des soldats de toutes les nations , mélangé aux larmes , devrait faire réfléchir nos dirigeants assoiffés de mort. herve lemaire.
TEARS.